À chaque année, l’équipe de Mural approche un nouvel artiste de sa programmation pour créer les éléments principaux de l’identité visuelle du festival et les personnaliser à son image. Pour la sixième édition de Mural, nous sommes fiers de travailler avec l’artiste Michael Reeder.

“Je suis très emballé de voir mon oeuvre et mon style être utilisé pour la création de l’identité visuelle de cette année! Comme celle-ci sera déclinée en plusieurs grandeurs, formes et selon différentes restrictions publicitaires et signalétiques, ce sera intéressant de voir les différentes manière dont l’équipe du festival a utilisé les éléments de mon oeuvre.”

Diplômé de l’école des arts visuels de New York, Reeder est maintenant basé à Los Angeles où il travaille comme artiste et muraliste à temps plein. Son parcours dans le monde de l’art a commencé à un très jeune âge. Des gribouillis de voitures sur la table du salon aux compétitions de dessins de Teenage Mutant Ninja Turtles, en passant par les cours de peinture à l’huile en première année, l’art a toujours fait partie de sa vie.

Reconnu maintenant pour ses œuvres figuratives et abstraites aux couleurs, motifs, formes et compositions contrastées, Reeder crée des portraits énigmatiques, explorant ainsi le concept de l’identité, la manière dont nous nous percevons versus ce que nous projetons. Notre milieu, nos expériences, notre éducation, nos origines sont toutes très différentes et s’assemblent de manière unique pour créer des identités propres à chacun de nous. Pour lui, le concept de l’identité est composé de plusieurs éléments. Alliant éléments graphiques et réalistes, ses œuvres ont l’apparence de collage, faisant écho aux composantes multiples de l’identité.


Alors qu’une oeuvre explorera l’identité en se concentrant sur ses origines et son genre, une autre explorera plutôt le moi intérieur versus le moi extérieur. Différents éléments symboliques rendront l’identité de ses portraits unique. Il prive par exemple souvent ses personnages de yeux. « J’aime l’idée d’imaginer qu’il y a un moi intérieur. La personne que nous sommes dans notre tête, notre égo ou notre conscience, étant encastrée dans un contenant de peau externe, alors j’ai commencé à créer ces portraits dépourvus de yeux – représentant essentiellement que le moi extérieur d’une personne. », explique-t-il.


Dans le même ordre d’idée, de la fumée soufflant hors des yeux de ses personnages signifiera que le moi intérieur est libéré.

Il aime également incorporer des crânes dans ses œuvres. Typiquement vus comme étant de nature humaine, sans pour autant avoir d’ethnie ou de genre, les crânes lui permettent de véhiculer le fait que nous sommes tous les mêmes.

Par contre, comme il l’explique, ses oeuvres n’ont pas toujours de signification profonde : “Il y a plusieurs fois où je ne sais pas exactement ce qu’une oeuvre représente spécifiquement ou ce qu’elle signifie, mais, si je l’aime, je fais mon possible pour la laisser vivre telle quelle. Peut-être qu’éventuellement, je découvrirai ce qu’elle signifie.”

En plus de son implication dans le design de l’identité visuelle du Festival Mural 2018, l’artiste américain laissera également sa marque dans les rues de Montréal avec une murale à grande échelle. Plus habitué à des canevas plus traditionnels, peindre une murale a, pour lui, un impact beaucoup plus important. La grandeur d’une murale et son exposition à caractère publique lui permettent d’atteindre un plus vaste public sur plus longue durée qu’une simple exposition. “Les murales finissent par faire partie de notre quotidien, ou de nos promenades en ville avec des amis, etc.”, explique-t-il. Sans compter qu’il passe énormément de temps en studio, peindre un mur à l’extérieur lui donne donc la chance de prendre un peu de soleil, de bouger et de rencontrer des gens!


En attendant de pouvoir admirer son style à la fois énigmatique et coloré dans les rues de Montréal, vous pourrez apprécier sa touche unique qui habille les visuels de nos différentes plateformes digitales, livrets, affiches et plus.