Écrit par Jaime Em. | Sur la couverture: Willy Wales & Christina Mazzula.

Le weekend dernier marquait la 23e édition du festival international de graffiti Under Pressure. Fondé en 1996, Under Pressure est un des festivals nord-américains de sa catégorie ayant duré le plus longtemps, rassemblant année après année graffeurs, artistes de rue, DJs, MCs et danseurs d’un peu partout pour créer, compétitionner et célébrer le graffiti et la culture hip-hop. Le résultat rappelle les block parties new-yorkais des années 1970 avec leur énergie enivrante, leur esprit communautaire fort et leur passion de l’art urbain.

 

À gauche: Osmoze & Ankh One / À droite: LSNR & Le Monstr

Le festival a débuté en force mercredi dernier aux Foufounes Électriques avec Beaux Dégâts, un événement récurrent qui cherche à unifier l’art de rue et les beaux-arts dans une compétition amicale. Fidèle à l’habitude,  des équipes se sont affrontées pour créer des canevas de 8×8 dans un délai de 2 heures. Les artistes reçoivent un thème quelques minutes après avoir commencé à peindre, cette année le thème était les équipes de basketball de la NBA et les punchlines. Les spectateurs peuvent alors assister à la création des oeuvres en direct et observer le processus créatif d’une grande variété d’artistes travaillant un même thème avec différentes approches. Ils étaient ensuite amenés à voter en plaçant leur canettes de bière vides dans une corbeille allouée à chaque équipe; les gagnants sont déterminés en fonction du nombre de canettes remplissant leur corbeille.

Under Pressure International Graffiti Festival, 11 août 2018. Photo par Jaime Em.

Pour continuer la célébration d’expression créative, l’exposition Punchlines à la Fresh Paint Gallery a ouvert ses portes le jeudi soir et était définitivement incontournable. Plus de 30 artistes locaux et internationaux se sont unis pour présenter des oeuvres explorant le lettrage, le langage et l’expression. D’anciens participants de MURAL, tels que KASHINK, 123Klan et Earth Crusher ont aussi participé à l’expo. Les artistes ont intégré des références au graffiti, à la typographie et à la culture pop dans leurs oeuvres pour créer des pièces à la fois symboliques et complexes visuellement. L’exposition était ouverte pendant toute la durée du festival.

 

À gauche: Nikki Kuntzle & Enok Ripley / À droite: Mono Sourcil, Carolina Espinosa & Her

Queens Creation, une série annuelle faisant partie du Festival Under Pressure, offrait une variété d’événements le vendredi et samedi du festival, célébrant les femmes et leurs contributions à la culture urbaine. Des panels de discussions au live paintings, en passant par des dance battles, des performances et des ateliers, cette série donnait l’occasion aux artistes féminines et au public de se retrouver pour en apprendre davantage sur leur implication continue dans le milieu de l’art urbain.

Under Pressure International Graffiti Festival, 11 août 2018. Photo par Jaime Em.

La rue Sainte-Catherine Est était là où l’énergie du festival était à son point culminant; dance battles, skateboard et performances musicales animaient les rues environnantes, renforçant cet esprit communautaire pour lequel Under Pressure est reconnu. L’odeur de la peinture aérosol emplissait les rues, et les graffeurs et artistes ont mis la main à la pâte pour décorer les murs fraîchement repeints en noir le samedi et dimanche. Du pur graffiti au oeuvres plus imagées, les murs ont une fois de plus été redécorés jusqu’à l’année prochaine. Assurez-vous de faire un tour dans le coin pour admirer ces nouvelles oeuvres.